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Leclerc : green washing ou pas ?
Le 02/10/08 par belinunda
60, c’est le nombre de pages du catalogue « Branle-bas de combat pour le développement durable » des supermarchés Leclerc.
7, c’est le nombre total de pages consacrées au développement durable dans le catalogue (en comptant largement).
0, c’est le nombre de produit écologique (écolabellisé) ou provenant exclusivement du commerce équitable présenté par les marques partenaires dans le cadre de cette opération.
Green washing ou pas ?
Le titre de l’opération et les premières pages du catalogue qui mettent en valeur l’approche « développement durable » du groupe Leclerc sont intéressants et montrent que l’enseigne souhaite s’engager et favoriser un commerce plus responsable.
Malheureusement, tout le reste du catalogue n’est pas du tout en cohérance avec cette démarche et plus particulièrement le choix des produits proposés par les marques partenaires.
Cela vient contrebalancer vraiment négativement l’a priori positif qu’on pouvait avoir sur cette opération.
Dommage car du coup cette action perd de son sens et prend une allure de green washing.
7, c’est le nombre total de pages consacrées au développement durable dans le catalogue (en comptant largement).
0, c’est le nombre de produit écologique (écolabellisé) ou provenant exclusivement du commerce équitable présenté par les marques partenaires dans le cadre de cette opération.
Green washing ou pas ?
Le titre de l’opération et les premières pages du catalogue qui mettent en valeur l’approche « développement durable » du groupe Leclerc sont intéressants et montrent que l’enseigne souhaite s’engager et favoriser un commerce plus responsable.
Malheureusement, tout le reste du catalogue n’est pas du tout en cohérance avec cette démarche et plus particulièrement le choix des produits proposés par les marques partenaires.
Cela vient contrebalancer vraiment négativement l’a priori positif qu’on pouvait avoir sur cette opération.
Dommage car du coup cette action perd de son sens et prend une allure de green washing.
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Julien,
Leclerc avait réalisé un site dédié, mais je ne suis pas certain qu’il existe encore. En tous cas, je ne l’ai pas retrouvé. Je n’ai pas retrouvé le prospectus non plus sur le net. Peut être faudrait il essayer de leur demander ? Au service consommateur ou marketing ou encore sur le blog de Michel edouard leclerc ?
Savez vous où je pourrais trouver plus d’infos sur ces voyages?
Il me semble que le séjour prévu était « équitable ». Un petit quelque chose était reversé aux populations locales mais je crois que le pourcentage restait marginale.
J’arrive un peu tard pour le débat, mais il est un point qui m’embête particulièrement concernant cete opé. Si j’ai bien compris, l’opé a pour but de promouvoir une consommation plus en phase avec les enjeux du DD. Or, la dotation est en désaccord total avec cette démarche: 490 voyages de moins de 2 semaines au bout du monde (Sri Lanka)!!
En résumé, Leclerc invite ses clients à faire un petit geste, pour peut-être gagner un droit de polluer! Le paradoxe est tout de même flagrant je trouve. Sans attendre un cadeau entierement DD, je pense que là il y a un réel pb au niveau du message véhiculé.
J’aimerais beaucoup avoir qq explications sur le cheminement qui a abouti à proposer ce type de lots pour une action DD. Leclerc nous a habitués à mieux…
ps: je ne remets pas en cause cette action ni Leclerc dont je salue les efforts. Simplement, j’essaie de participer à mon niveau à l’amélioration de la com et du mkg DD.
Bonjour M. Pocher,
Merci beaucoup davoir pris le temps dapporter une réponse à cette article.
Je trouve votre commentaire tout à fait juste et notamment cette phrase :
« En somme, il faut que chacun se mobilise à sa mesure : Citoyens, entreprises et institutions. Le scénario est emballant et on peut imaginer une société améliorée par la prise en compte du développement durable. »
Car elle reflète la démarche de Lelcerc mais aussi celle de ce blog.
Nous avons souhaité à travers cet article, souligner le manque de cohérence de lenseigne lors de cette opération, mais aussi replacer cette campagne dans son contexte et dans la démarche de développement durable mise en place par lenseigne comme lindiquait un de mes derniers commentaires qui dailleurs est assez semblable au votre :
« C’est difficile d’être parfait. Leclerc a manqué de cohérence dans cette opération. Cependant, je pense qu’ils font quand même des efforts notamment en vendant des produits issus du commerce équitable, écolabélisés etc…
Une partie du changement de notre société passera aussi par la grande distribution car une grande partie de consommateurs, et notamment moi, s’approvisionne régulièrement dans ces structures.
Il me semble qu’ils ne sont pas parfaits mais qui l’est ?»
Lesprit de ce site nest pas dopposer les uns aux autres. Nous avons vraiment la volonté de linscrire dans un cadre constructif. Cest pour cette raison que nous avons contacté lenseigne, suite à cet article, afin de lui accorder un droit de réponse.
Je vous remercie donc sincèrement davoir apporté un commentaire aujourdhui.
Cest aussi pour cette raison que jai aussi souhaité poser des questions dans le cadre de lentretien réalisé par Quotidien durable et que jai souligné tout lintérêt de la deuxième phase de votre projet lors dun récent commentaire sur le blog dOlivier.
Cette deuxième phase vise à réaliser un accompagnement personnalisé du client, en établissant pour lui des simulations et des propositions afin quil puisse sélectionner les nouvelles habitudes quil est prêt à prendre.
Lesprit de ce blog est donc, dans un premier temps, dessayer dapporter des solutions pratiques, concrètes qui puissent permettre un changement de comportement aisé.
Pour cela les articles sont élaborés selon une vision constructive, en privilégiant tout dabord la mise en valeur des initiatives positives. Cependant ce blog est parfois plus critique. Lorsque cest le cas, nous nous efforçons davoir une critique raisonnée, en soulignant les aspects négatifs, mais aussi les aspects positifs, accordant un droit de réponse etc »
Et, au final, je me dis que ce post aura peut être été positif pour la marque, il aura peut être permis (à son niveau) à faire en sorte que lenseigne communique différemment la prochaine fois mais aussi à mettre en valeur les autres initiatives mise en place par Leclerc en terme de développement durable (étiquetage environnemental, ventes de produits écologiques etc).
Pour terminer, merci beaucoup pour avoir apporter votre réponse et vision sur ce blog et félicitations cette fois pour la démarche détiquetage que vous avez mise en place au sein de vos magasins.
Ps : Par contre, concernant le fait d’intégrer l’environnement dans la fiscalité, je trouve que cela peut être une bonne idée, si l’on arrive à tourner la chose sous un angle positif et en insistant sur le fait que le développement durable n’est pas forcément une contrainte mais que cela peut aussi être une source d’opportunités.Ce que lon souhaite, je pense que tous le monde en a aussi envie, un monde plus respectueux des personnes, de leur santé mais aussi des lieux, au sens large, où ils habitent et ce que l’on souhiate c’est rendre les produits les plus vertueux plus accessibles grâce à un bonus.
Bonjour !
Je réagis en retour aux questions de Belinunda sur quotidiendurable.com. J’ai lu avec attention les différents posts ainsi que les commentaires, et je me suis forcément attardé sur celui relatif au « Branle Bas de combat ».
Nul n’est parfait certes, et l’opération pourrait bénéficier de davantage de cohérence. J’imagine que les évaluations de cette opération sauront éviter ce qui pourrait s’apparenter à une dérive si cela se reproduisait. Manque de produits écoconçus, manque de lisibilité du trade marketing, et un peu beaucoup de vert pour pas assez de contenu
Toutefois, il faut noter que comme tout distributeur, E.Leclerc cherche à répondre au mieux à la demande émanant de la société pour être et rester attractif. Ca s’appelle le commerce ! Dans ce contexte, notre enseigne a depuis longtemps pris le parti de privilégier, juste après le PRIX, les critères environnementaux dans ses choix. Sacs de Caisse, opérations Nettoyons la Nature, engagement pour la promotion du commerce équitable, écoconception des MDD, mise en place de filière papier pour les prospectus, et j’en passe.
En somme, il faut que chacun se mobilise à sa mesure : Citoyens, entreprises et institutions. Le scénario est emballant et on peut imaginer une société améliorée par la prise en compte du développement durable. On peut aussi continuer à se fustiger, selon la chapelle à laquelle on appartient, sans voir les défauts de son propre camp.
Qu’une entreprise se saisisse du problème, même maladroitement, c’est bien.
Qu’un citoyen se pose des questions sur sa consommation, même sans changer radicalement, c’est bien.
Qu’une administration lance un truc comme le Grenelle de l’environnement, c’est bien.
En revanche, le fait de critiquer un peu systématiquement les initiatives durables, ça n’aide pas la cause.
Le fait que les citoyens que nous sommes rechignent à gérer leurs propres poubelles non plus.
Et que le sujet devienne un enjeu politique et fiscal n’améliorera pas les choses.
Pour reprendre le claim de notre confrère et concurrent, on PO-SI-TI-VE !
Personne n’est parfaite, moi aussi je fais mes courses chez casino ou Intermarché. Mais il faut rester lucide. Si les distributeurs mettent en place des produits plus responsables, c’est qu’ils sont sur de les vendre. Ce n’est pas par volonté de sauver la planète, mais de répondre à une démande des consommateurs et dans un objectif de chiffre d’affaire. Je ne considère pas ça comme un effort mais comme une simple reflet de l’évolution de la société. Un effort serait d’imposer à chaque consessionnaire la norme Iso 14000 par exemple, ou de vendre les produits bio au même prix que les produits conventionnels.
Et l’effort, c’est nous qui devons le fournis, en s’inscrivant dans les Amap et en allant sur le marché, en prennat le vélo et décarboniser nos vacances en avion.
C’est difficile d’être parfait. Leclerc a manqué de cohérence dans cette opération. Cependant, je pense qu’ils font quand même des efforts notamment en vendant des produits issus du commerce équitable, écolabélisés etc…
Une partie du changement de notre société passera aussi par la grande distribution car une grande partie de consommateurs, et notamment moi, s’approvisionne régulièrement dans ces structures.
Il me semble qu’ils ne sont pas parfaits mais qui l’est ?
Mais ils font quand même des efforts, qui doivent être poursuivis et ces efforts se doivent aussi d’être cohérents jusqu’au bout et notamment dans leur processus de communication.
Il ne faut pas se donner à des illusions. Même si Leclerc n’est pas coté en Bourse il est soumis aux intérêts financiers de ses concessionnaires. Il consace un budget important à la communication qui n’a d’autre but que de faire venir les clients dans les magasins. Je n’ai pas la version papier du catalogue devant moi, mais sur leur site internet l’opération se réduit à une promotion de produits de marque (sponsorisée certainement par ces marques-même). C’est donc une stratégie de marketing, peinte en vert, pour donner une meilleures conscience aux pauvre consommateurs hantés par la menace du rechauffement climatique et la misère du sud qu’on leur montre chaque soir dans leur nouveau télé écran plat et super énergievore.
Ce n’est pas Leclerc qui va faire la promotion des circuits courts de la distribuition, ils ne vont pas mettre en question l’usage de la voiture pour faire les courses, pour eux, « acheter malin » c’est « achetez moins cher » et pas acheter écologiquement responsable. Si ils plantent des membranes photovoltaîques sur les magazins, c’est qu’ils ont compris l’intérêt financier et pas pour sauver la planète. Ils ne mettent pas en cause le SYSTEME, ils s’adapte pour garantir leur survie. C’est légitime, mais faut pas se faire avoir. Dans le fond Leclerc est aussi capitaliste que Carrefour, Arcelor Mittal ou Toyota. Et le capitalisme est basé sur l’exploitation des ressources afin d’augmenter la propriété individuelle des dirigeants et actionnaires. Et tant qu’il y aura quelques ressources qui restent ici ou là, on continuera de les exploiter. Jusqu’au jour où il n’y aura plus… ensuite on avisera. Les 40 ans à venir vont être passionnantes.
bon weekend à tous
Bravo!
Pour répondre à Mike, effectivement je trouve que cette publicité de Leclerc aurait pu être mieux conçue notamment car le groupe réalise vraiment des efforts pour le développement durable. Ils sont d’ailleurs présentés dans les « 7 pages ».
Mais le manque de cohérence de cette publicité ne les met pas en valeur.
Je réalisé un mail à Leclerc pour leur donner un droit de réponse afin de placer cet article dans une démarche constructive.
Je trouve ça effectivement très bien d’analyser ce type d’annonces qui sont de plus en plus nombreuses. J’espere au moins que le catalogue est en papier recyclé ?
Et par contre je trouve cela vraiment étonnant qu’il n’y ait pas de produits équitables alors que E.Leclerc est le leader de l’équitable au niveau de la grande distribution. Vraiment incohérent !!
Bravo d’avoir vérifié et dénoné cet abus de pub…. à faire de nous gaver de pub vertes à toutes les sauces, les marques vont se décribiliser, banaliser le message « développement durable » et nuire … durablement à la nécessaire conversion à une consommation plus responsable.
Alors stop au greenwashing à tout bout de champ ! votons avec nos porte-monnaies et carton jaune à Leclerc qui détourne l’écologie au profit d’une démarche purement commerciale.
J’attends avec impatience l’examen d’autres campagnes de ce genre, bravo encore
Mike